Aujourd'hui est un grand jour. Pour la première fois, nous allons filmer un sec qui ne l'a jamais été. Nous nous équipons. Chacun vérifie son matériel puis contrôle du regard le matériel de l'autre. Nous sommes fin près. Le moteur ralenti puis l'hélice est débraillée. Au signal, nous basculons dans une eau bleu sombre.
Nous croisons quelques Salpes dans la première partie de la descente. Notre chute continue vers le fond. Au moment où le sec Jean-Claude se matérialise sous nos palmes, nous sommes accueillis par un banc d'Anchois. Un Séran Écriture, furieux de voir son espace vital envahi, charge les anchois qui se dispersent en tout sens.
Lorsque Siu-Kwan allume sa lampe, le trait de lumière fait exploser les couleurs des immenses Gorgones jaunes qui habillent le sec. Sur certaines d'entre elles, des Gorgonocéphales tous bras étendus se nourrissent. Contrairement à ce que certains prétendent, la lumière ne les fait pas se rétracter. Un peu plus loin, suspendu à une branche de Gorgone, un oeuf de Roussette est recouvert de concrètions. Un Chapon, parfaitement immobile, prend ses aises sur le coralligène.
Dans une anfractuosité, sur une petite plage de sable, une Sabelle étale son panache conique, ses branchies. Tapis derrière un bouquet de gorgones, un autre Chapon est à l'affut. Des Oursins Melon peuplent aussi le sec. Une Holoturie noire a pris place au pied d'une Gorgone violette. Dans le bleu, au-dessus de nous, un nuage d'Anthias.
Le temps nous est maintenant compté. Il ne nous faut pas prolonger notre immersion au-delà du raisonnable. L'eau est encore fraiche au niveau des paliers. Nous quittons à regret ce sec fabuleux, riches en vie, pour remonter lentement vers le premier des paliers.
En cours de remontée, nous envoyons, vers la surface, un parachute pour signaler notre présence. Comme d'habitude, dès son apparition en surface, le bateau se positionne au-dessus de nous et met en place un "pendeur" auquel nous nous accrochons. Deux méduses et quelques Salpes viennent nous rendre visite pour nous aider à patienter dans une eau à 15°.
Cette éponge se déchire très facilement il est important de ne pas la toucher aussi bien avec les mains qu'avec les palmes.
L’éponge cavernicole jaune (visible dans cette vidéo à 1:07) est reconnaissable à ses excroissances en forme de doigts de quelques centimètres de long. L’orifice qui se trouve à leur sommet est le conduit par lequel est expulsée l’eau filtrée par l’animal.
L’éponge cavernicole est entièrement jaune. Sa surface est parsemée de petites protubérances coniques qui sont la partie terminale des fibres cornées formant son squelette.
Nous l'observons très régulièrement sur les secs ou elle vit dans les endroits abrités de la lumière comme les surplombs et grottes situés à des profondeurs allant d’une dizaine de mètres jusqu’aux abysses.
Pour se nourrir, elles captent des micro-organismes qu’elles filtrent dans l’eau.
Beau temps, légère brise, cette météo favorable nous permet d'accéder, enfin, au sec Jean-Claude. Nous laissons derrière nous Porquerolles et plongeons dans le bleu intense de la méditerranée. Dès le début de la descente, nous traversons un nuage de plancton...
GRATUIT ET SANS INSCRIPTION
Enrichissez les pages de votre site avec notre contenu...
Contenu du site https://dive.explo360.fr mis à disposition
selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International
(CC BY-NC-ND 4.0). Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification