Chapon flamboyant, dentelle de Neptune au port dressé, Nudibranche doridiens, Anémone, Bonellie et autre Roussette... C'est un inventaire à la Prévert auquel nous vous convions aujourd'hui. La diversité foisonnante de la vie autour des îles d'Hyères est extraordinaire pour celles et ceux qui savent regarder.
Avec l'expérience, l'oeil du plongeur s'affute. Petit à petit, il apprend à découvrir les êtres qui peuplent les fonds marins. La progression va, en général, du plus gros au plus petit. Le néophyte repère en premier les grosses pièces comme la Murène, le Congre ou les bancs d'Anthias ou de Castagnole. Plus tard, lorsque le nombre de plongées augmente, le plongeur commence à discerner des formes de vie plus petites.
Ensuite, chacun a ses préférences. Certains vont être passionnés par les êtres les plus petits comme les crevettes ou le plancton. D'autres vont se concentrer sur la flore sous-marine ou encore, tout simplement, l'ambiance. Il y en a pour tous les goûts.
Globalement, c'est la nature du fond, la profondeur et l'exposition qui vont déterminer les espèces que nous allons rencontrer en plongée.
La roussette est un petit requin. Je vous rassure de suite, nous sommes loin, très très loin des "Dents de la mer" façon Spielberg.
Des yeux avec des pupilles verticales, lui a valu le surnom de "chat de mer". Des paires de barbillons, sous le museau, lui permettent de fouiller le fond et de détecter ses aliments. Elle se nourrit de mollusques, de gastéropodes, mais également de petits crustacés, de vers. Elle ne dédaigne pas, à l'occasion, les grondins, limandes et autres gobies.
Les Roussettes aiment les fonds meubles de sable, gravier ou vase, à des profondeurs de 20 à 400 mètres. Actuellement, autour des îles d'Hyères, nous rencontrons moins souvent des Roussettes.
Ovipare, la fécondation est interne. Deux semaines après l’accouplement, la femelle va commencer à pondre les œufs par paire, en moyenne 2 fois par mois de novembre à juillet.
MODE
La peau de roussette est à mi-chemin entre le cuir et le minéral. Elle est recouverte de perles de silice et est donc difficile à tanner. C'est une peau très rugueuse. Elle a été utilisée comme papier de verre pour poncer le bois, l'ivoire et d'autres matériaux.
Les peaux de poissons sont aussi utilisées en gainerie. C'est en Extrême-Orient et notamment au Japon, qu'on trouve les premiers objets gainés de peaux de poissons, dès le VIII siècle.
Cette peau dite de chien de mer était travaillée à Paris, au Faubourg Saint-Antoine, près de la Bastille. Ce serait elle qui serait évoquée dans la chanson d'Aristide Bruant, Nini peau d'chien. C'est Jean-Claude Galluchat, maître gainier, qui le premier, en Occident, a su travailler le cuir de roussette et de raie d'où le nom de Galuchat (avec un seul L) donné à cette peau. Son autre nom est "peau de chagrin" car elle rétrécit lorsqu'on la tanne.
Il existe deux types de galuchat : le galuchat à petits grains et le galuchat à gros grains. Le premier est à base de peau de roussette le second de raie pastenague.
Lorsque le plongeur à l'oeil suffisamment affuté, il arrive à extraire du paysage des formes de vie, de la plus grosse à la plus minuscule.
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