ET AU-DELÀ LE SABLE
En ce début de matinée de février, le ciel tourmenté est d'un gris navrant. Plusieurs couches de nuages sont superposées. La couche la plus basse se déplace plus vite que la couche d'altitude et le soleil, malgré tout ses efforts, n'arrive pas à percer. La mer qui reflète cette grisaille a perdu son beau bleu azuréen habituel. Notre esquif avance régulièrement en direction de l'ouest de Porquerolles. Un cormoran effrayé par notre approche prend son envol devant nous. Les préparatifs vont bon train sur le pont. Vérification de la pression dans la bouteille, fixation du gilet, préparation du matériel de prise de vue...
Au signal du pilote, nous partons dans une gerbe d'éclaboussures direction le fond. Le sommet du sec est vite atteint, car proche de la surface. Nous nous laissons glisser lentement le long de ses flancs. Quelques Gorgones pourpres éparses sont présentes. Nous atteignons le sable non sans avoir observé au-dessus de nous le nuage d'Anthias qui anime le sommet du sec. C'est maintenant que commence réellement notre exploration.
Juste avant de prendre la direction du large nous croisons une Étoile de mer glacière qui a toutes les peines du monde à se remettre à l'endroit. Comment a-t-elle fait pour se retrouver à l'envers, c'est un mystère ? La plaine sableuse s'ouvre devant nous. Nous progressons en observant attentivement le sol. Dans la lueur de nos lampes apparait une belle Ascidie aussi blanche que solitaire. Plus loin, très discret, un Serpenton pointe le bout de son nez hors de son trou. Très timide, ce poisson est difficile à voir et encore plus à filmer. À la moindre alerte, il recule dans son abris ne laissant dépasser que l'extrême bout de nez.
Trois Ascidies rouges vivent en "trouple". Le voisin le plus proche est à au moins 30 mètres delà. C'est le sympathique et timide Gobie à grandes écailles dans son costume blanc parsemé d'orange tirant sur le brun. Il reste figé et se laisse gentiment filmer. Quelques roches très plates émergentes du sable attirent notre attention. Nous nous approchons pour découvrir un splendide Oursin diadème. Un peu après, une Murène est lovée lascivement sur le sable. Elle espère peut-être que la maigre végétation va la camoufler. Erreur ! Finalement, elle redresse fièrement la tête, la bouche grande ouverte puis voyant que nous ne nous éloignons pas, elle décide de partir dans un long mouvement sinueux.
Nous nous éloignons toujours en direction du large. Une Ascidie blanche se recroqueville à notre passage. Deux Holothuries tubuleuses sont paresseusement étalées sur le sable. Nous quittons le fond, car le temps prévu est atteint. Direction les Paliers, que nous entamons dans une eau à 13°. Heureusement qu'il y a des passants pour occuper le temps. Aujourd'hui, c'est une grande Salpe pégée d'au moins deux mètres qui vient faire le spectacle, nous aidant ainsi à passer le temps.
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