BAUDROIE
Pour la plupart des gens, la Baudroie ou Lotte c'est, chez le poissonnier, une queue sans tête. Effectivement, la tête n'est jamais présente sur les étals, car considérée comme hideuse.
COMMENT EST-IL ?
La Baudroie arbore un physique peu avenant. Sa tête occupe les 2/3 de son corps et évoque celle d'un crapaud. Sa peau visqueuse est parsemée d'appendices mimétiques imitant les algues. Sa bouche, d'une ampleur impressionnante, est garnie de dents pointues et acérées, disposées vers l'arrière pour empêcher toute fuite de la proie capturée. Ses yeux, dépourvus de paupières, se trouvent haut et en arrière de l'articulation du filament pêcheur, présentant une pupille d'un vert irisé captivant.
OU VIT-IL ?
La Baudroie préfère les fonds sableux agrémentés d'algues où elle peut se dissimuler habilement. Maîtresse dans l'art du camouflage, elle se fond aisément dans son environnement. Peu encline à de longs déplacements, elle n'est pas réputée pour ses talents de nageuse.
QUE MANGE-T-IL ?
La Baudroie se révèle être une prédatrice redoutable. Adoptant une posture d'affût aplatie sur le fond, elle déploie le premier rayon de sa nageoire dorsale comme une canne à pêche munie d'un leurre charnu. Ce mouvement attire la curiosité des poissons qui s'approchent, ne se doutant pas du danger. D'un élan soudain, la baudroie utilise ses nageoires musclées, étrangement similaires à des membres, pour s'élancer vers sa proie et l'engloutir. Elle se nourrit d'une variété de poissons, de crustacés, et même parfois d'oiseaux marins qui nagent en surface !
COMMENT SE REPRODUIT-IL ?
La baudroie présente une reproduction sexuée avec des sexes distincts. À la fin de l'hiver, elle pond des œufs agglomérés qui forment des rubans de plusieurs mètres de longueur, renfermant ainsi plusieurs millions d'œufs.
NOS OBSERVATIONS
Difficile à repérer. Si nous avons de la chance nous la croisons une à deux fois par an.
