LE MAROUPA ? C’EST PAR LÀ...
Nous sommes en route, direction le Maroupa, sur une belle mer calme et un chaud soleil. Les 300 chevaux propulsent efficacement le semi-rigide de Plongeeo qui laisse une belle houache blanche et rectiligne derrière lui. Nous avons démarré notre périple du petit port l'Ayguade situé entre le Port d'Hyères et le Port des Salins à l'embouchure du canal du Roubaud. Le visage au vent du déplacement, nous discutons avec les amis plongeurs qui nous entourent.
Trêve de bavardage, il faut maintenant songer à peaufiner le matériel, le moment de l'immersion approchant. Derniers réglages puis nous mettons nos bibouteilles sur le dos. C'est le moment le plus pénible d'une plongée. Nous sommes lourds, patauds et encombrants. Nous basculons dans une gerbe d'eau salée et soudainement c'est la délivrance. L'eau nous met instantanément en état d'apesanteur. Plus de poids sur les épaules, la liberté de mouvement dans toutes les directions, le bonheur simple de retourner dans l'élément liquide originel.
La descente, rapide, nous conduit sur un fond plat, recouvert par des algues courtes. Devant nous, dans le bleu, les restes de l'épave sont visibles. Nous nous rapprochons en quelques coups de palmes. Devant le bloc moteur, imposant, refuge de plusieurs organismes, une cuve sert de support à des Rougets-barbets qui, à notre approche, s'éloignent nonchalamment. Une Langouste aux antennes interminables, bien à l'abri d'une tôle, nous observe. Au sommet d'un morceau de métal recouvert de concrétions, un Bernard-l'hermite se tient en équilibre instable. Par quel prodige a-t-il atteint cet endroit ? C'est un mystère. Derrière lui, a quelques mètres, un couple de Congre est tapi bien protégé par les reliefs du bloc moteur.
Au raz du sable blanc, sous le fond de coque, un habitant en armure vient voir qui est là. Ce Homard a des pinces monstrueuses par rapport à la taille de son corps et notamment sa pince marteau. Il ne ferait pas bon d'y mettre le doigt ! Il avance résolument vers nous en émettant un son comme un bourdonnement. La littérature scientifique a montré que les homards produisent principalement ces sons pour surprendre les prédateurs. Il doit nous confondre avec l'un d’eux. Nous nous empressons de reculer.
Nous rejoignons l'avant de l'épave pour y découvrir un Chapon de belle taille épines dorsales redressées. Retour sur le côté tribord pour observer une belle Mostelle au regard inquiet, mais curieux. Sa peau porte les séquelles de nombreux combats ou accidents. Nous prenons quelques plans d'ensemble en gérant l'éclairage pour un meilleur rendu. Les beaux jeux d'ombres et de lumières sont plus difficiles à maîtriser sous l'eau. Ils sont pourtant indispensables pour faire ressortir les détails comme les écailles des poissons ou leurs regards.
Un Chapon juvénile est en mimétisme avec le fond sur lequel il repose. Son camouflage à base de taches sombres et claires, et de lambeaux de peau est parfait sur ce fond. Des Anthias rosés vont et viennent tranquillement autour du moteur. Il est déjà temps de remonter vers notre monde essentiellement terrien. Nous prenons la direction de la surface tout en envoyant notre Parachute de signalisation. Les Paliers commencent. Le soleil, bien présent aujourd'hui, arrive à percer la surface. Il nous envoie ses rayons, telles des lances, dans un fabuleux spectacle de couleurs et de scintillement.
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