Nous naviguons, sur une mer apaisée, en direction du cap Bénat. Soudain, l'écran du sondeur affiche un écho. Rapidement, nous prenons le point à l'aide du bouton "Man Over Board" puis nous vérifions, dans la liste des points de proximité, si cet écho ne fait pas partie des points déjà mémorisés. Il s'avère que nous ne l'avons pas. Nous décidons de faire demi-tour pour tenter notre chance sur ce nouveau lieu.
Le manteau liquide bleu azuréen s'ouvre sous notre poids et la Méditerranée nous accueille en son sein. Commence alors la descente. D'abord, l'eau est chaude et transparente puis progressivement, à partir de 20 mètres la clarté diminue, la température chute pour atteindre 14° au fond. Premier frisson ! Progressivement le fond de sable se dessine. Il est parsemé de quelques roches affleurantes disposées dans le plus grand désordre. Elles sont recouvertes par un grand nombre d'espèces qu'il est impossible de recenser en une seule immersion.
La végétation est dense avec de très nombreuses algues vertes et d'autres brunes. Des Axinelles oranges, des Ascidies noires ainsi que des Ascidies rouges sont présentes. Contrairement à ce que nous observons dans les autres plongées, ici, par manque de Gorgones, des Gorgonocéphales se sont solidement accrochés sur les reliefs.
Au-dessus de la végétation, Serrans chèvres et Anthias ne manifestent aucune crainte. Ils semblent surpris par notre présence et viennent même à notre rencontre. Nous devons être les premiers aquanautes à venir en ces lieux. Posé délicatement sur le sable, entouré par le relief, un beau Chapon repose paresseusement.
À certains endroits, le sol est jonché de tests d'Oursin en grand nombre. C’est le signe qu'un ou des prédateurs sont présents sur le site. Nous cherchons alentour. Après quelques minutes Siu-Kwan, qui s’était éloignée, me fait signe de la rejoindre. Elle vient de découvrir les responsables : Des Langoustes à la robe épineuse et flamboyante. Elles aussi viennent, dans un ballet d’antennes interrogatives, sans aucune peur à notre rencontre haut perchées sur leurs pattes grêles, très curieuses.
Les Langoustes peuvent se servir de leurs antennes pour s'orienter mais aussi pour émettre des bruits caractéristiques, ce qui peut faire fuir les prédateurs. La base de l'antenne possède une sorte de grattoir appelée "plectrum" qui est un organe de stridulation caractérise de la famille. Pour produire ce son de crécelle, elles déplacent leurs antennes légèrement, arrière – avant, ceci, dès qu'elles se sentent menacées.
Une paire d'antennes très longues peut parfois être une source de problème pour la Langouste. Nous croisons deux Langoustes aux antennes entremêlées. Elles essayent de sortir de cet enchevêtrement, mais leurs appendices sont rugueux et ne glissent pas facilement les uns contre les autres. C'est un enchevêtrement tel qu’elles ont bien du mal ce sortir de cette situation. Finalement, après maintes contorsions elles se libèrent et se séparent.
Nous prenons le chemin de la surface pour rejoindre les indispensables Paliers, séduits par le lieu et l'ambiance. Le Parachute est envoyé et le Pendeur ne tarde pas à faire son apparition.
La proue fend la surface de la belle bleue comme le soc d'une charrue en direction du cap Bénat. Nous laissons derrière nous une longue houache d'écume blanche. Soudain apparait sur le sondeur un petit relief. Après vérification, ce n'est pas un point que nous connaissons. Nous décidons de tenter l'aventure !
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