SÉRIOLEMENT, PROSPER !
C'est par une véritable journée estivale, les trop fortes chaleurs d'été en moins, que nous partons rendre visite au célèbre Donator. Nous profitons, de cette majestueuse épave encore une fois, avant l'arrivée de la haute saison et ses nombreux plongeurs.
Nous arrivons sur le lieu de plongée rapidement. Bascule arrière, et nous voilà partis en direction de l'énorme masse métallique. Pas de courant, l'eau bleu sombre nous entoure. Quelques instants sans repères puis le Donator fait progressivement son apparition. Nous sommes de suite entourés par les Sérioles qui viennent au contact dans une folle sarabande. Le pont est rapidement atteint. En relevant la tête vers le ciel liquide, nous apercevons un véritable nuage de poissons réparti sur plusieurs mètres.
Direction la proue déchiquetée par l'explosion du 10 novembre 1945. Les tôles que nous survolons sont envahies par les Gorgones. Quelques beaux spécimens de Spirographe s'épanouissent au milieu de cette végétation rouge pourpre. Une Girelle très curieuse vient observer l'objectif de la caméra. Une Araignée, confortablement installée, utilise une Gorgone, fixée à flanc de coque au-dessus du vide, comme un hamac. Comment est-elle arrivée jusque là ? Mystère.
Nous atteignons le sable à la cassure côté tribord. L'énorme masse ferreuse en contre-jour nous surplombe de toute sa hauteur, menaçante. Le nuage de poissons est toujours là tournant paisiblement sans fin. Précédés par un Sar à tête noire, nous passons au-dessus de poutres tordues et de tôles déchiquetées en direction du côté bâbord. On dirait que la main d'un géant en colère a malaxé la proue du pinardier. Délicatement posé sur le sable, un Mérou prend ses aises. Il dresse, à notre approche, sa nageoire dorsale pour nous signifier que nous sommes envahissants. Il a pour toute compagnie un beau Chapon à l'oeil vif, presque inquisiteur, et a la lippe dédaigneuse.
Nous remontons vers le pont. Dès que nous quittons le fond, les Sérioles nous encerclent. Elles passent et repassent à moins de trente centimètres de nous, nageant rapidement. Il suffirait de tendre la main pour les toucher. Plus les minutes passent et plus elles deviennent entreprenantes faisant fi de toute prudence. Pas besoin de zoomer pour obtenir de très gros plans. Ce sont elles les vedettes de cette plongée et elles nous le font comprendre.
Nous survolons à présent, tel un drone, le pont et l'imposant treuil. Les Anthias sont en dessous de nous et apportent une couleur chaude sur le froid métal concrétionné. Nous sommes maintenant au-dessus des cales béantes et sombres. Un autre Spirogaphe déploie son panache branchial qui ondule lentement, lascivement.Autour d'un bossoir qui n'accueillera jamais plus d'embarcation de sauvetage, les Sérioles se sont regroupées. Nous profitons du spectacle. Éclairs d'argent, sur fond bleu, oeil bordé d'or et pupille sombre, mouvements hydrodynamiques, c'est un beau ballet !
Il nous faut maintenant regagner la surface et les Paliers. Le temps semble toujours s'accélérer en plongée. La lente remontée commence, d'abord le long du bout qui atteint la surface, puis en pleine eau, accrochés à notre Parachute.
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