On protège mieux ce que l’on connaît
Toutes les plongées de l'année 2022 réalisées par les membres de l'équipe.
Découvrez chaque semaine une nouvelle plongée autour des îles d'Hyères.
Près de la surface, sous quelques mètres d'eau salée, bleue azuréen, s'ébattent entre deux eaux des poissons fusiformes. Éclats argentés, mouvements vifs, l'oeil du plongeur est immanquablement attiré. Quelques coups de palmes pour se rapprocher et c'est l'émerveillement.
Les épaves englouties ont toujours fait rêver les petits et les grands. Mystérieuses et attirantes, elles sont aussi devenues, au fil du temps, un habitat précieux pour la faune sous-marine. Le Donator en est un des plus beaux exemples avec ses superstructures nimbées par les sars à têtes noires, les anthias, les castagnoles, les bogues et autre mérous, dentis ou sérioles.
Comme sur terre, en plongée, il est des sites qui sortent du commun. Certains par la quantité de vie présente, d'autres par le relief et l'ambiance et enfin, quelques-uns par la simplicité et l'austérité du lieu. Celui de cette semaine fait partie sans conteste de la troisième catégorie. Sable et roches basses se mêlent et s'entremêlent sur une grande surface rendant possible l'épanouissement d'un écosystème.
La vie sous-marine autour des îles d'Hyères bénéficie de l'effet parc. Les secs et les tombants regorgent d'espèces, pour certaines comme les Anthias ou les Bogues, en grand nombre, au point qu'il est possible de parler de nuées. Ces nuées de petits poissons animent les sites de plongées avec leur déplacement incessant.
À l'Est du cap d'Armes existent des roches très peu connues loin des sentiers battus. C'est un monde digne d'une peinture à l'encre de chine avec des reliefs étranges tantôt abrupts tantôt arrondis en forme de dôme. Ici, la vie sous-marine méditerranéenne s'épanouit en toute quiétude.
Cette étrave est un petit bout du Grec détaché de l'arrière isolé sur une vaste plaine sableuse. Elle héberge, loin de la foule des plongeurs, une vie intense. Mérous, Anthias, Castagnoles et autres espèces ont pris leurs habitudes ici. C'est une plongée tranquille sur un morceau d'histoire.
Les merveilles sous-marines dans le parc national de Port-Cros sont légion. Parmi elles, il en est une très particulière, le corail noir. C'est toujours une grande émotion, au détour d'une gorgone pourpre, de voir apparaitre des buissons à la ramure gracile d'une blancheur immaculée.
Petite épave ou il fait bon être la seule palanquée avec juste son binôme, le Maroupa est très abimé. Ici point de superstructures géantes, ni de cales obscures, mais uniquement un fond de coque et une motorisation. Cet ensemble est peuplé par des congres et des mostelles mais aussi par des langoustes, des homards, suivant les périodes de l'année.
La lumière des phares de plongée transperce l'eau bleu nuit qui nous entoure. Bleu nuit, cette belle couleur, omniprésente, est une nuance très sombre de bleu, qui est proche du noir. Elle a été employée dans l'industrie de la mode dès le 19ème siècle. Ce bleu riche et profond était utilisé notamment pour teinter de belles étoffes de soie.
Aussi connue sous le nom d'ivresse des profondeurs, la narcose est un phénomène qui modifie la conscience et la perception de l'environnement. Chez le plongeur elle est dû à l'azote contenu dans l'air. Avec la profondeur la pression augmente. Le corps sature en azote ce qui provoque une altération du système nerveux.
Fin septembre, début octobre c'est le retour du courant Ligure et ses eaux chaudes, riche en nutriment, favorable aux espèces de toute sorte. Les lièvres de mer profitent de ces conditions pour se reproduire loin de l'agitation du monde terrestre.
Fin septembre, début octobre le courant Ligure réchauffe toute la colonne d'eau et la charge en éléments nutritifs. C'est le moment idéal pour observer la faune et la flore qui abonde à cette période de l'année, surtout sur les épaves.
Nous alternons, toute l'année, en fonction des conditions météo, les biotopes. Tantôt les secs et leurs paysages grandioses riches en couleur, tantôt les épaves mystérieuses et nimbées de poissons, tantôt le sable et sa monotonie granuleuse, tantôt les herbiers infinis de posidonies.
Lieu des songes, le monde onirique est celui des rêves. Un grand nombre de cultures, mythes et univers divers l'évoque. On accède à celui-ci en dormant, lorsque l’on se met à rêver. Il est aussi possible de l'atteindre sous une autre forme, en plongée, lorsque dans une ambiance féérique vous côtoyez une forêt de Gorgones géantes.
La proue fend la surface de la belle bleue comme le soc d'une charrue en direction du cap Bénat. Nous laissons derrière nous une longue houache d'écume blanche. Soudain apparait sur le sondeur un petit relief. Après vérification, ce n'est pas un point que nous connaissons. Nous décidons de tenter l'aventure !
Typique de la Méditerranée, les secs sont des montagnes sous-marines qui remontent, plus ou moins abruptement, du fond. Ils sont en général entièrement colonisés par une vie exubérante riche en couleurs et en formes. C'est sur l'un de ces magnifiques reliefs que nous vous emmenons aujourd'hui.
Aux confins ouest de notre zone de plongée git l'épave d'un remorqueur américain : Le Sally of New York. Posé à plat sur le fond, il semble naviguer vers une destination lointaine et inconnue accompagné dans son dernier voyage par un nuage d'Anthias.
C'est un havre de vie dans une immensité sableuse. Pour le créer, dame Nature n'a besoin que d'un point de fixation comme une roche affleurante ou un débris quelconque, fixé solidement, pour que la vie se concentre autour puis explose dans une débauche d'originalité de formes et de couleurs.
La plongée de nuit, certains aiment, d'autres pas, mais la plongée de nuit sur le Donator ne laisse pas indifférent. Imaginez presque 80 mètres de tôle à explorer dans le noir profond avec comme seul champ de vision ce qui apparait furtivement dans le faisceau limité des phares de plongée le tout en état d'apesanteur. Amateurs de sensations fortes bienvenus...
De grandes colonies arborescentes d'une blancheur immaculée aux longs rameaux, minces et flexibles, ressemblants à des plumes, tranchent sur le fond bleu sombre et attirent fatalement l'oeil du plongeur. C'est le légendaire et rare corail noir, le mal nommé, faisant partie des écosystèmes marins vulnérables que nous allons découvrir aujourd'hui.
C'est un lieu unique et méconnu, au sud de Porquerolles, où s'épanouit, au milieu des grandes Gorgones pourpres, une espèce protégée en Méditerranée, la laminaire de Rodriguez. Cette grande algue, en nette régression, est ici au mieux de sa forme et se développe dans la tranquillité des grands fonds marins.
Ce n'est pas une vedette ! Il n'a pas la renommée du Donator. Il n'est pas aussi fréquenté que le Grec. C'est un petit cargo en fer, un peu oublié, regorgeant de vie, qui achève sa lente décomposition sur un fond monotone et sableux. Cette épave délaissée, ignorée, c'est le Marcel.
C'est à une plongée totalement atypique que nous vous convions aujourd'hui. Nous allons nous immerger dans le canal de ceinture qui alimente les vieux salins. Cet "espace nature" regorge de vie tant sous l'eau que hors de l'eau. Faune et flore sont ici en liberté dans un environnement idéal.
3 décembre 1945 par fort mistral le pinardier Sagona dit le Grec, battant pavillon panaméen, s'engage entre les îles de Port-Cros et de Porquerolles. Soudain, il touche une mine sur son côté bâbord. Coupé en deux, il disparait corps et biens faisant deux morts et un disparu.
Un joli tombant prolongeant une falaise de 119 mètres, constellé d'anfractuosités, ou une faune et une flore sous-marine colorée trouve un habitat à sa mesure, telle est la pointe d'Escampo-barriou située au sud ouest de la presqu'île de Giens. A ses pieds un magnifique herbier de Posidonies.
Sanctuaire pour la faune et la flore méditerranéenne, située dans le coeur du parc national de Port-Cros, c'est une des plongées incontournables de la région. L'îlot de la Gabinière est le lieu de villégiature d'un grand nombre d'espèces comme le Mérou, le Baracuda, mais aussi la Murène, le Denti et cette liste n'est pas limitative loin de là.
C'est une des plus fameuses plongées de la région ! Située devant le cap d'Armes, face au grand large, elle offre un paysage démesuré et contrasté ou pics rocheux gigantesques et plages de sable cohabitent avec les très nombreux Anthias, Gorgones et Gorgonocéphales. La lumière du jour se fait lointaine, la pression augmente au fur et à mesure de la descente, le bleu est plus dense, bienvenue sur le cap d'Armes.
Avoir une épave comme le Donator à portée de palmes toute l'année est une véritable chance pour le plongeur. Imaginez un instant le Donator pour vous seul ! C'est possible hors saison. Il nous faut en profiter encore une fois avant que la saison estivale ne commence. L'eau laiteuse en ce mois de mai doit nimber le Donator d'une aura irréelle faisant ressortir les tôles torturées par 77 ans d'immersion.
Deux pitons rocheux, à la verticalité vertigineuse, recouverts par les Gorgones pourpres géantes percent le fond marin tels les crocs d'un animal monstrueux quelque part entre les îles d'Hyères. Réunis entre eux par une bande rocheuse, ils offrent aux plongeurs ce que la Méditerranée a de plus beau en ce qui concerne les paysages sous-marins.
Un sec ouvert, tourné le large, c'est l'assurance de croiser une faune abondante. Le Langoustier fait partie de cette catégorie. Toutes les rencontres deviennent alors possibles. Du pélagique comme le Thon, du démersal comme le Corb et du benthique comme la Baudroie.
Si vous êtes adepte des ambiances métalliques, le Ferrando est fait pour vous ! Ici point de gorgones luxuriantes ni d'algues échevelées. Du métal déchiré, des poutres torturées pointant vers la surface dans une eau laiteuse enveloppant le Ferrando d'une aura de mystère.
Le Donator en temps normal est déjà une épave remarquable par sa taille, ses Gorgones, ses nombreux poissons, son ambiance générale, mais lorsqu’un banc de Sérioles s'invite dans votre plongée et que vous les filmez en relief, celle-ci devient tout simplement exceptionnelle.
C'est un paysage onirique ou les gorgones rouge-braise aux extrémités jaunes se prennent pour des flammes, d’où jaillissent des poissons argentés tels les escarbilles du feu de bois dans la cheminée. Les flancs abrupts et tourmentés de cet énorme sec en sont intégralement recouverts.
Perdu au milieu d'une vaste étendue plate et monotone de sable, existe une roche solitaire qui déchire soudainement le sol sablonneux et pointe tel le croc d'un animal fantastique vers la surface. Cet îlot est une véritable oasis de vie perdue dans l'immensité liquide...
Le vent d'Est est violent depuis plusieurs jours. Les conditions météo sont exécrables. Le fond de l'air est frais. C'est un temps à ne pas mettre un plongeur dans l'eau. Par contre, les conditions sont idéales pour rester chez soi ou bien pour faire une plongée qui n'en est pas tout à fait une...
Dans ce hors-série nous vous invitons à la détente et à la rêverie. Nous avons sélectionné comme thème le "Clair-obscur", cher aux peintres de la Renaissance, en lieu et place d'une plongée. Nous avons réuni dans cette bulle vidéo nos meilleurs plans ou la lumière est modulée sur un fond d’ombre.
Il existe, aux limites de la rade de Hyères, une épave qui sort de l'ordinaire. Certains en connaissent une toute petite partie non loin de la face Est de Porquerolles. Mais ce n'est qu'un fragment. Nous vous invitons à en découvrir plus dans cette vidéo.
La plongée hivernale est plus difficile que la plongée estivale. L'eau est sombre, il y a des particules, il fait froid, vous êtes engoncé dans une combinaison étanche avec un lestage conséquent, bref c'est une plongée plus engagée. Sur une épave, l'ambiance est aussi totalement différente, plus inquiétante, plus intime surtout lorsque vous êtes la seule palanquée sur le site.
Sous un ciel métallique, nous naviguons pour rejoindre une vaste étendue sous-marine désertique et sableuse. Bizarrement, c'est aux confins de ce nulle part, que la vie aquatique prospère sous des formes excentriques et s'offre à la vue de quelques plongeurs qui fréquentent ces lieux reculés.
Par une très belle matinée hivernale, après un détour vers une nappe de brume persistante, devant la plage Notre-Dame, nous plongeons sur un fond sableux à la rencontre d'un phénomène étrange que Jean-Claude a déjà constaté. Des centaines de Bernard-l'hermite se déplacent sur le sable en rangs serrés.
Enfin, une belle journée hivernale nous permet de sortir dans des conditions quasi idylliques. Ciel légèrement nuageux, mer calme et température agréable. Nous allons pouvoir faire une plongée sur le sable à la découverte des êtres étranges vivants caparaçonnés sur les fonds marins.
Sous un ciel couleur suie, nous prenons la mer, à l'aube, vers l'Ouest de Porquerolles, afin de nous mettre à l'abri de la houle d'Est, encore très présente. Nous allons faire une ancienne plongée, que nous n'avons plus refaite depuis plusieurs années. Découvrez avec nous ce petit coralligène posé délicatement sur le sable blanc.
Retour sur une épave que nous avons visité en mai dernier par une belle journée ensoleillée. En ce jour hivernal au ciel sombre recouvrant une mer aussi grise et désespérée que lui, nous nous apprêtons à rejoindre, au milieu d'une mer de sable, un îlot de vie : Le Maroupa.
En ce lendemain de réveillon du Nouvel An, l'humidité nous transperce pendant que nous faisons route vers l'épave du Grec. Le temps est maussade, le soleil absent. Le ciel tourmenté est d'un gris sombre au bord de la dépression tant il semble toucher la mer qui reflète sa couleur.
On protège mieux ce que l’on connaît